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Bitume

Description d'un monde post apocalyptique basé sur le jdr Bitume

Bitume Mk5 - Confrérie du Serpent - Partie 2

Marko avait estimé l’âge de l‘inconnue vers les 20 ans, donc encore une gamine à ses yeux. La transporter était un jeu d’enfant pour lui. Encore inconsciente, elle se laissait manipuler sans la moindre résistance, ce qui simplifiait bien le trajet. Celui-ci prit presque une heure, mais en raison de nombreux détours, pris pour vérifier que personne ne le suivait.

Arrivé à sa hutte, il déposa son fardeau sans ménagement sur le sol et appela Any, une orpheline du clan qu’il avait pris sous sa protection à la mort de ses parents. La gamine de 15 ans s’occupait de la hutte, des repas et des vêtements. Elle parut surprise en voyant la femme au sol.

Amy

Any « Que dois-je faire ? »

Marko « Tu la remets en état. », « Je pourrai la vendre ensuite »

Any « Oui Maître… »

Pas besoin de demander plus, Any connaissait son protecteur depuis maintenant plus d’un an. Il n’était pas du genre loquace. Elle se mit donc au travail tandis qu’il ressortait pour nettoyer ses armes et estimer son butin.

Quelques minutes plus tard, s’armant de tout son courage, Any sortit de la hutte et se dirigea vers Marko. « Maître, je dois vous montrer quelque chose. »

Marko posa sa machette, surpris d’être interrompu dans son travail. Il posa un regard interrogateur sur la jeune fille. Cela devait être assez important pour qu’elle ose venir lui parler.

Sans un mot, il la suivit dans la hutte. L’inconnue secourue le matin même avait une bonne partie du torse et le bras droit couvert de bandages. Any la mit en position assise et indiqua l’épaule gauche de la fille.

Marko s’intéressa à l’endroit indiqué et ses poings se refermèrent et se crispèrent. Il venait de découvrir un marquage au fer représentant une clé plate.

Marque au fer rouge

Nul doute, cette fille appartenait à un clan de garagistes, clan honni par la Confrérie du serpent. Elle méritait la mort, mais cette punition serait encore trop douce pour elle.

Marko « Soigne la » « Elle va payer pour eux. »

Any acquiesça, effrayée par le regard qu’elle venait de découvrir. Elle connaissait la rancune qui existait entre les deux clans, mais ce regard noir trahissait une haine profonde.

Pendant 4 jours, elle soigna l’inconnue et elle informa Marko quand celle-ci présenta les premiers signes d’une reprise de conscience.

Ouvrir les yeux était difficile, un marteau résonnait dans son crâne et sa jambe lui faisait mal. Elle secoua la tête pour essayer de mettre de l’ordre dans son esprit, mais quand elle essaya de bouger ses membres, elle senti qu’ils étaient entravés. Un début de panique la prit et elle ouvrit les yeux en grand. Elle était dans une hutte, à genoux, les bras à l’horizontal, étaient attachés par des chaînes. 

Bitume Mk5 - Confrérie du Serpent - Partie 2

Devant elle, un homme, le visage fermé, âgé d’environ 30 ans. Le sang se figea dans ses veines quand elle reconnue le blason sur le vêtement de cet inconnu : elle était prisonnière d’un membre de la confrérie du serpent, ce qui signifiait pour elle la mort.

Inutile de se débattre, elle n’en avait pas la force, elle le savait. Elle se résolu alors à mourir, mais avec fierté : non, elle ne supplierait pas, non, elle ne pleurerait pas…

L’inconnu s’approcha d’elle et ne lui adressa que trois mots dans le creux de l’oreille : « Tu vas souffrir… »

Il prit un feutre noir et commença à dessiner un motif compliqué sur son bras gauche. Le tracé partait du dessus de la main pour se terminer à son épaule. Puis vint l’enfer…

Pendant des heures, des jours, elle ne le savait plus, elle avait perdu toute notion du temps. Elle devait garder la même posture. Il tatouait son corps, lui offrant de rares moments de repos où une jeune fille lui donnait de l’eau ou une bouchée de nourriture. Elle avait essayé de garder sa fierté mais avait gouté à la honte, quand elle n’avait pas pu retenir sa vessie et s’était urinée dessus. Elle était humiliée, mais elle savait que ce n’était que le début, la mort serait longue à venir.

En face d’elle, quand elle osait croiser son regard, elle ne découvrait aucune pitié dans les yeux du tatoueur. Il travaillait méthodiquement, lentement, et avec adresse.

Elle se mordait la lèvre pour ne pas hurler et le gout du sang ne quittait plus sa bouche depuis de nombreuses heures. Elle avait cessé de supplier la mort de venir depuis bien longtemps. Elle n’était plus que douleur. La position inconfortable, gênait la circulation dans ses jambes, générant d’intenses crampes. Les chaînes retenaient ses bras écartés et l’empêchaient de tomber. Elle était comme une mouche engluée dans une toile d’araignée…

Marko avait commencé le tatouage sur la main et avait enfin atteint l’épaule. Il s’arrêta et contempla son œuvre de longues minutes. Cela lui avait pris presque deux jours mais le résultat était magnifique ; un cobra s’enroulait autour du bras et ses crocs se refermaient sur la clé plate. Les contours et les couleurs utilisées donneraient un relief exceptionnel à ce tatouage. Ce tatouage était sa marque toute comme la clé plate était celle du clan de garagistes.

Tatoo serpent

Il chercha les yeux de la jeune femme et découvrit surpris qu’elle le fixait avec un air de défi. Elle ne baissa pas les yeux, le fixant froidement, avec impertinence.

Regard de la captive

Pendant deux jours, il avait pratiqué son art sur une frêle femme qui avait supporté des douleurs qui auraient fait hurler plus d’un homme. Marko avait remarqué le filet de sang qui partait de la commissure de la bouche pour descendre jusqu’aux bandages de la poitrine de la femme. Il savait pertinemment qu’il n’avait rien fait pour qu’elle puisse mieux supporter la douleur. Il avait oublié volontaire d’appliquer l’onguent permettant d’insensibiliser la zone à tatouer. Une fraction de seconde, un sentiment de culpabilité naquit en lui, mais sa haine encore trop présente étouffa ce sentiment presque instantanément.

Il recula et détacha les chaînes. Sa prisonnière tomba sans force sur le sol de la hutte. Marko regarde Any et lui dit : « Occupe-toi du tatouage. »

« Oui Maitre. » fut la seule réponse de la gamine. Elle était étonnée, voire impressionnée par ce qu’elle avait pu observer depuis deux jours. Personne n’aurait pu se retenir de gémir pendant ces interminables séances de tatouage et cette femme, elle, avait réussi cet exploit. Any pris donc soin d’elle tout en redoutant ce qui allait survenir.

Elle hydrata la femme, la nourrit, la déshabilla et la lava. Après le repas frugal, les forces avaient à nouveau quitté l’inconnue.

Any habilla une poupée désarticulée, elle lui enfila des vêtements propres, posa un bandage sur le tatouage et machinalement, lui caressa les cheveux. Elle avait l’impression que l’inconnue appréciait le contact de ses doigts sur les cheveux car elle se décontracta. Enfin c’est ce qu’elle ressentit.

Marko quitta la hutte le lendemain pour une raison qu’il ne daigna pas lui donner. Any continua donc la tâche qu’il lui avait attribuée. Peu à peu, l’inconnue reprenait des forces. Au début, Any n’osait pas quitter des yeux la prisonnière, de peur qu’elle ne s’enfuit. Mais à aucun moment, celle-ci ne manifesta la moindre envie de fuir. Elle donnait l’impression d’avoir renoncé à la vie, et attendait patiemment la venue de sa mort.

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